L'autorité en question

J'ai horreur qu'on me marche sur les pieds.  Et vous?

Généralités Le rang L'entrée les cours Les sanctions

 

On a TOUS eu des difficultés d'autorité. Il faut apprendre à les surmonter pour pouvoir enseigner.

 

 

Asseoir son autorité, s'imposer face à une quinzaine d'adolescents prêts à tout pour ne pas écouter, faire travailler des élèves qui ne veulent pas, voilà le challenge qu'on vous demande de relever.

Et ce ne sont pas les conseils des uns ou des autres qui vous feront vous imposer.

Ces conseils, ou plutôt ces expériences positives vécues peuvent être utiles mais "la force est en vous!"

Je crée cette page pour répondre à une demande clairement exprimée sous forme de S.O.S.

A l'origine, je n'en voyais pas la nécessité et c'est donc le document créé en dernier. Il est inutile je le sais, mais s'il peut aider quand même un peu...

Ce n'est pas parce qu'on pèse 45 kg et qu'on mesure 1,56m qu'on n'a moins d'autorité qu'un grand balaise de 100 kg et 1,90m. On craint beaucoup plus les moustiques que les nounours!!

Avant tout, enseigner, c'est jouer un rôle. Et comme les acteurs, vous pouvez avoir le trac parfois. 

Oubliez les théories fumeuses, vous ne pourrez appliquer que ce que vous aurez fait "votre".

Donc lisez à doses homéopathiques, construisez vous votre personnage de scène, apprenez à vous mettre en colère sans colère, mais soyez sincère. 

On peut rire avec la classe, manier l'humour même au second degré, dire qu'on ne sait pas mais qu'on donnera la réponse plus tard, tout est faisable et à faire en gardant présent en tête votre rôle.

Ceci est un ensemble de trucs que j'ai utilisés. Avec moi, cela a marché...

Avec vos contributions, on peut enrichir cette page. N'hésitez pas à m'écrire. Merci d'avance.

 

1. Généralités

Ce qu'il ne faut pas faire:

- se présenter comme un copain qui comprend tout.

    a) on n'est pas là pour cela;

    b) cela ne PEUT PAS marcher, les élèves attendant autre chose.

- Exclure un élève de cours en le mettant dans le couloir.

    L'élève et le prof sont à bout, et le gosse peut s'échapper du collège. On sera responsable de ce qui peut lui arriver.

Mieux vaut le faire accompagner par le délégué soit au directeur de la SEGPA, soit au CPE qui le dirigera vers la permanence. Prévoir un travail (et comme vous êtes énervé, vous allez lui donner n'importe quoi! Donc prévoir gentiment des séries de travail supplémentaire que l'on mettra à attendre dans un placard. )

- menacer de sanctions impossibles à tenir.

Il faut toujours être crédible: il y a une échelle des sanctions prévues, il faut la respecter. Ne pas menacer d'exclusion si cela ne peut pas être réellement applicable, par exemple.

- abandonner une sanction.

Vous avez donné une punition: elle doit être faite (sauf si vous avez fait une erreur d'élève par exemple, nul n'est infaillible). Ne pas accepter des excuses parfois valables mais qui vous mettent en porte-à-faux.

Exemple: l'élève n'a pas fait ses devoirs: sanction. Il vient vous voir et vous dit qu'il n'a pas pu parce qu'il était en WE chez son père ou qu'il n'était pas chez lui. Ce n'est pas acceptable. Il devait s'organiser pour pouvoir les faire. Et on ne revient pas dessus. Important pour la crédibilité.

- crier comme un forcené.

    Cela ne sert à rien sinon à ce que tout le monde s'énerve, qu'il y ait une escalade verbale et que vous finissiez aphone et avec une migraine carabinée.

- exiger l'impossible

L'échec scolaire fait des ravages. Pourquoi travailler pour avoir 5/20? Si je ne fais rien, j'aurais 2 ou 3. Dans cette perspective, c'est vrai que moi aussi, je ne bosserais pas beaucoup!! 

Si vous avez donné un travail où tout le monde s'est planté, c'est vous qui êtes dans l'erreur et la meilleure solution consiste à prendre le paquet de copies et à les déchirer devant eux. Nul n'est infaillible! Cela n'empêche en rien de redonner un contrôle adapté sur la même notion!

 

 

Ce qu'il faut faire:

"Ce qui se conçoit bien s'exprime clairement et les mots pour le dire arrivent aisément."

- Présenter clairement aux élèves ce qu'on attend d'eux. Ils sont ados (à partir de la 5ème) et il est préférable de se les mettre dans la poche plutôt que sur le dos.

Donc: préparez vos progressions, présentez les et expliquez les, affichez les non comme document administratif mais comme document de travail pour eux. Prenez le temps de "mettre les pendules à l'heure" en comparant ce qu'ils ont fait avec ce que vous attendiez. Soyez ferme sur ce point. 

- On les a souvent fait travailler à mi-régime ("les pauvres, ils peuvent pas..."). La plaisanterie est finie, les programmes exigeants, l'orientation arrive. Mettre en parallèle leur projet et les moyens à mettre en oeuvre pour y arriver.

- Remettre les élèves au travail

Certains en ont bavé et ont été cassé par l'école. Ils sont à la limite de la descolarisaton. On peut en récupérer en leur proposant des activités, exercices, contrôles ... qu'ils vont FORCEMENT réussir (pas simplets, mais simples). Je notais très bien l'apprentissage des tables ce qui permettait à l'élève de voir qu'il obtenait des résultats en travaillant.

C'est naïf comme démarche mais efficace. Ceci allié à des devoirs à la maison obligatoires, réguliers et toujours faisables.

Plus tard loin dans l'année, on dira que ces exercices étaient faciles par rapport à ceux qui sont donnés, ce qui donnera aussi la notion de progrès.

Valoriser les élèves cela permet qu'ils améliorent leur propre image, qu'ils se construisent en positivant en ne pensant plus: "je suis nul", ou "il y a la segpa et les normaux" 

- Travailler en équipe!

TOUT le monde a connu des difficultés, en connaît et en connaîtra. C'est dit et je mets au défi le plus expérimenté de me dire le contraire!

Maintenant que c'est dit pourquoi ne pas aborder l'autorité, la discipline en réunion de synthèse? En voilà un beau sujet tabou.

Comment chacun fait, comment harmoniser les sanctions, le rôle de chacun (je pense au prof principal).

Faut-il mettre en place des contrats de travail? de discipline? 

Alors là, un instant. Qui dit élaboration de contrat dit souvent, pour les enseignants, recherche de la perfection. On aboutit alors à des machins énormes qui pourrissent la vie, demandant de mettre des croix, des gommettes.... vite abandonnés car trop lourds!

Les  contrats les meilleurs sont les plus simples, c'est-à-dire ceux compris par tous et surtout par les élèves. Ne me demandez pas d'exemples: je n'en ai jamais tenu ni voulu! 

Etre très clair dans ses objectifs et les communiquer aux élèves, les dire et les redire à toujours été suffisant. Quant à la discipline, j'en parlerai dans le chapitre sanctions.

 

 

 

2. Le rang

Exiger le calme absolu devant la porte et un vrai rang. 

Faire enlever casquette et autre interdits dans le collège. 

La règle étant la politesse, une fois la porte ouverte, je disais bonjour à tous mes élèves, globalement et individuellement à ceux qui le souhaitaient, serrant la main (comme qui vous savez!) quand elle était tendue.

 

 

3. L'entrée

Laissez les élèves s'asseoir où ils veulent. Très vite, vous pourrez ainsi repérer les agités "qui se ressemblent s'assemblent".

C'est à ce moment là que vous placerez les élèves en séparant certains mais aussi en regroupant ceux qui vont s'entraider.

Laissez le temps de s'installer, attendez (pas trop) que les élèves sortent leurs affaires (ce n'est pas toujours naturel). 

Structurez vos séances toujours de la même façon: exemple: appel, rappel des devoirs à faire, les voir individuellement, demander des explications, mettre des annotations, effectuer une correction globale, prendre le temps de répondre aux questions, cours et exercices et devoirs pour la prochaine fois à écrire sur un agenda. (le cahier de texte peut être utilisé en 6ème, après l'agenda me semble mieux correspondre à leur âge).

On peut constater que la place réservée au cours est petite. C'est vrai aussi que des séquences de 2 h consécutives évitent le déballage des affaires, et toute la perte de temps inhérente au début et à la fin de cours. Ceci n'est vrai qu'avec les grands (à partir de la 4ème) qui peuvent "encaisser" les deux heures.

 

4. Les cours.

"Du calme! Taisez-vous! Silence!

Que de douces phrases répétées sans cesse! Il est possible d'avoir une rumeur de fond mais strictement impossible de travailler avec des discussions parallèles et des élèves qui ne se concentrent pas sur le travail.

La discipline peut prendre du temps, mais cette phase de calme est indispensable pour eux et pour vous, sinon vous allez hurler toute la journée et repartir, épuisé et avec une bonne migraine!

 

La règle est: on ne parle pas tous ensemble. Un minimum de discipline est indispensable afin de pouvoir SE répondre.

 

Ensuite, on ne tutoie pas le prof (pas évident chez les petits, mais c'est un apprentissage: ils ne tutoieront pas leur maître de stage, ni leur patron). Le vouvoiement établit une barrière hiérarchique.

Par contre, je tutoyais les élèves car eux, étaient plus à l'aise ainsi. (ce n'est en aucune manière une règle).

Lorsqu'on a un peu de silence même relatif, on peut travailler et certaines astuces pédagogiques permettent de garder le calme.

- communiquer aux élèves ce que vous voulez faire: il faut toujours qu'ils soient au courant de vos objectifs et qu'ils deviennent leur.

En 3ème, donnez leur le référentiel de l'examen afin qu'il le colle (en fond de cahier par exemple).

Expliquez avant une leçon ce que vous attendez, le niveau de la leçon. Tout passe bien en expliquant.

Re exemple: "On va étudier les fractions: on commencera facile avec des notions de niveau CM, puis on passera au niveau 6ème- 5ème et pour les plus gaillards, j'ai de superbes exercices de niveau CAP." Ainsi les exercices "simplets" de CM sont acceptés car inscrits dans une progression comprise et logique. 

On ne se déplace pas sans autorisation: ce n'est pas évident chez certains, habitués dans certaines classes de primaire à se promener d'un atelier à un autre.

 

 En début d'année, période très importante pour asseoir son autorité, FAITES SIMPLE.

-Pas de tables dans tous les sens, pas de U, V, W ou toute autre lettre de l'alphabet. Installez tout le monde face à vous, ce n'est pas joli mais efficace. Après, selon les besoins, et une fois maîtrisée, la classe évoluera.

Si ce n'est pas le cas, insistez pour obtenir quelques tables individuelles. Elles serviront à isoler des agités.

 

La note: vous trouverez certains enseignants qui ne veulent pas noter les élèves pour des raisons qui leur semblent valables: "les petits, ils ne faut pas les traumatiser, etc..."

Eh bien moi, j'ai toujours noté les élèves, sur 20, sans coefficient (c'est un coup à ce qu'ils ne comprennent plus rien!).

Nos élèves sont avant tout élèves de collège et ados. Ils "méritent" d'avoir des notes, des bulletins trimestriels, des devoirs, des contrôles, tout ce qui les rapproche des autres collégiens. Il leur faut aussi des devoirs à la maison (relativement faciles mais obligatoires). 

La note peut avoir une vertu éducative si on montre les efforts, si on compare possibilités et résultats, etc...

Elle peut remettre au travail ou faire abandonner des élèves (voir plus haut).

Attention à des notes trop larges en 3ème: les parents se font alors des illusions et demandent alors des orientations fantaisistes, irréalistes. La note est un sujet à aborder en réunion de parents et en réunion de synthèse.

En aucun cas, il ne faut que la note soit injuste ou incomprise. Justifiez bien votre notation: c'est ce qui fait travailler l'élève!! Donc ayez des barèmes très clairs et détaillés que l'élève peut comprendre. S'il n'est pas sur la feuille, affichez le au tableau.

J'ai préparé mes cours et je n'ai pas pu le faire, les élèves n'écoutaient pas!

Le soir, à l'heure du bilan personnel, il y a des journées où on a perdu son temps et n'atteint aucun des objectifs qu'on s'était fixé. C'est comme ça. 

Pour des milliers de raisons (conflits, fatigue, baisse de régime des uns et des autres...), "ils" ou "on" n'a pas été performant. L'analyse laisse toujours un goût d'insatisfaction mais vous ne pouvez pas faire grand chose.

Il est sûr qu'en début de carrière, il faut ajuster ses objectifs (toujours optimistes) aux possibilités des élèves. Mais cela dure, rassurez-vous, toute la carrière!! 

Ce qui n'a pas été fait aujourd'hui sera fait demain mais il faut cependant sur une durée donnée (je basais le temps sur l'intervalle entre deux périodes de vacances) arriver à maintenir ses objectifs, soit en allégeant le contenu, soit en le renforçant (ça arrive aussi).

Une évidence: plus les problèmes de discipline sont nombreux, moins on travaille. Et je ne fais pas l'autruche: 20 ans en zone d'éducation prioritaire, cela permet d'être modeste. Il arrive que sur une heure de cours, on bataille 30 min: crevant! ... mais indispensable.  

 

5. Les sanctions

 

Elles sont inscrites dans le règlement intérieur mais rarement applicables telles qu'elles sinon la SEGPA serait vidée d'un bon quart de ses élèves avant Noël!!

Il est plus que souhaitable que la graduation des "peines" soient communes dans toutes les classes et ateliers donc élaborées ensemble.

Un élève bien encadré cause moins de problème. Donc on peut imaginer des trucs qui vont impliquer les parents aussi!

J'avais deux types de travail supplémentaires:

1. la copie des tables de multiplication (exemple: 3 fois les tables de 5 à 9) pour les sanctions de "tous les jours" (possible de donner des exercices de bled ou des conjugaisons)

2. Le vrai travail supplémentaire, préparé à l'avance pour les sanctions plus lourdes, parfois corrigé et noté, mais toujours vérifié.

- Mot non signé sur carnet de correspondance: tables

- devoirs non faits ou leçon non étudiée: tables et travail à présenter

- travail (le même) non fait: tables doublées

- travail (le même toujours non fait) : colle avec travail supplémentaire.

- contrôle non signé par les parents: tables.

- Devoirs non écrits sur l'agenda: tables

- la semaine continue: l'élève est un "régulier" du travail non fait à la maison, donc il va les faire ... au collège. Plus de trous, plus de liberté si les profs sont absents. On lui impose la rentrée à 8h  et la sortie en fin de journée, et ceci tous les jours. Et cela pour une durée donnée. Ils n'aiment pas cela du tout!! On peut s'arranger pour mettre tantôt l'élève dans une classe, tantôt en permanence.

Si les punitions deviennent trop nombreuses, alors le cahier de devoirs est signé obligatoirement par les parents tous les jours. Et là, c'est radical: rares sont les ados qui aiment que leurs parents voient toujours leur travail!!

Pour les élèves agités en cours, mise en place d'un cahier de suivi, signé par les profs à tous les cours.

Lorsque les faits deviennent plus graves, ils dépendent alors du directeur de la SEGPA et du Principal.

Il est donc indispensable, à chaque conflit, de noter les faits et de les inclure dans le dossier de l'élève. C'est le seul moyen pour eux de voir ce qui est reproché à l'élève. Impossible de défendre un prof sans des rapports circonstanciés, brefs mais clairs.

NOTEZ toutes les punitions que vous donnez car il faudra penser à les réclamer. Ne comptez pas sur les élèves pour vous les apporter spontanément!! ... et cela peut servir en cas de conflit avec les parents.

 

Le super conflit

Avant les cours, il y a eu bagarre dans la cour, par exemple, puis retour au calme et à 8h30, le conflit reprend... en classe.

Isolez très vite un des agités en le sortant de la classe et en l'amenant chez un collègue le temps qu'il se calme, faites appeler le directeur (délégué) pour un retour au calme "officiel". Cela vous permet de retrouver le calme, vous aussi.

Vous confisquez un objet interdit: lecteur MP3, couteau ou tout objet interdit. Cela se dégrade et vous vous faites insulter: RESTEZ calme. C'est votre calme et votre sang froid qui peuvent désamorcer le conflit.

Si l'élève "explose" et sort de la classe en vous insultant, laissez le partir. Vous êtes responsable des autres.

Faites prévenir le directeur de la SEGPA, ou à défaut le CPE du collège, voire le Principal ou son adjoint, en tout cas, un responsable (il y en a quand même un de présent!). Vous dégagez ainsi votre responsabilité. Ecrivez un rapport.

N'acceptez l'élève en classe qu'après des excuses et prenez le temps d'expliquer en classe ce qui peut être admis ou non.

Nouveau: le conflit avec les parents

Pour toutes raisons: racontars des enfants, entre autres.

Si vous avez noté les punitions et les devoirs à la maison, vous avez 90% de chances que cela suffise à calmer les parents qui demandent que leur enfant "travaille bien". Mais parfois les devoirs ne sont pas notés ni faits et alors le conflit se retourne vers l'élève qui a pris ses parents pour des .... 

Vous pourrez croiser dans votre carrière des parents qui viennent "casser la gueule" du prof. N'acceptez JAMAIS un parent dans votre classe devant les élèves. Généralement, le Principal et/ou le Directeur de la Segpa reçoivent ces agités et se chargent de les calmer. Il est normal qu'ils vous fassent appeler pour éclaircir les points de conflit. 

 

N'hésitez pas à prendre rendez vous avec les parents, soit pour remettre les pendules à l'heure, soit pour leur dire que leur enfant travaille (ils ne l'ont jamais entendu et en ont pris plein la figure: cela leur fait aussi du bien et de bonnes relations familiales améliorent les résultats scolaires.) 

 

 

Enfin, le soir ou après les cours, le spectacle est terminé. Apprenez à finir votre rôle et à vider la "mémoire". Ne vous précipitez pas dehors en criant "Ouf! Vivant!" mais faites un retour au calme, un petit bilan, discutez avec un(e) collègue, parlez avec le personnel de service (très libérateur), rangez tranquillement.

Alors vous pourrez rentrer chez vous sans ressasser toute la soirée vos soucis. C'est très important de ne pas emm... ses proches avec des récits qui ne les intéressent pas forcément ou pas du tout.

La séparation métier - famille est très difficile mais indispensable. Certains collègues effectuaient tout leur travail sur place. Ca, je n'ai jamais su faire, ayant besoin de recul pour travailler. 

Le mot de la fin, je le laisserai à une de mes anciennes élèves, que j'ai eu en 4ème et en 3ème, qui a eu son CAP et qui vient d'obtenir son BAC pro en juin, mot qu'elle m'a donné lors de mon départ:

" Vous donniez l'envie d'apprendre, de savoir. Bien plus que des mathématiques, vous m'avez transmis des valeurs de la vie".

Super, non?

Je vous souhaite de recevoir un tas de mots de cette nature. Ils nous redonnent du courage.